Les Totems
La biodiversité comme auxiliaire
Comme toutes les cultures, la viticulture dépend de nombreux services apportés par la biodiversité présente dans les vignoble, elle joue un rôle prépondérant dans la prévention des maladies de la vigne. En effet, une biodiversité riche et variée favorise un équilibre naturel qui limite le développement des parasites et des maladies.
Les oiseaux sont une composante essentielle de cette biodiversité car ils permettent de réguler, en les consommant, les insectes ravageurs et les graines de plantes adventices.
De nombreux insectes, comme les abeilles et les papillons, sont d’excellents pollinisateurs. Ils favorisent la reproduction sexuée des vignes, ce qui contribue à la diversité génétique des plants et à leur capacité à résister aux maladies.
Les invertébrés regroupent la majeure partie des espèces animales. Leurs rôles sont déterminants dans l’équilibre des agrosystèmes, Parmi les espèces d’invertébrés présentes dans les vignobles, plusieurs groupes peuvent être cités : les araignées, les syrphes, les acariens, les coccinelles, les papillons, les sauterelles, les chrysopes, les hyménoptères, etc. Beaucoup jouent un rôle d’auxiliaire.
Insectivores opportunistes, les chauves-souris sont connues pour chasser les papillons de nuit. Ainsi, elles ont potentiellement un rôle dans la régulation des deux tordeuses, Cochylis et Eudémis, responsables du ver de grappe.
Diversification des habitats
Un milieu diversifié est beaucoup plus robuste face aux maladies, aux parasites et même aux évènements extrêmes comme les tempêtes ou les sécheresses.
Les actions favorables sont multiples et doivent dans l’idéal s’appliquer à une échelle la plus large possible afin de favoriser une diversité de milieux au sein d’un ou de plusieurs domaines viticoles.
Ces milieux peuvent devenir des zones écologiques réservoirs et favoriser la circulation des espèces au travers de corridors écologiques pertinents.
Favoriser d’autres habitats pour la faune : La connectivité est fonction de la présence de corridors (zones de végétation connectées) qui, par leur maillage, favorisent la dispersion des auxiliaires.
Interroger notre rapport avec la nature par le choix des matériaux utilisés dans les propositions.
Le bois : La place de l’arbre, contrôlé par l’homme, perçu comme objet de consommation (plus ou moins durable) ou arraché par source d’inconfort dans l’exploitation agricole. L’arbre fantôme : espèces emblématiques et autochtones qui disparaissent sous les maladies ou par le feu du réchauffement climatique.
La pierre : Trace du temps qui passe, allégorie du souvenir non entretenu. Représentation d’une construction pérenne au profit de la rapidité de mise en œuvre. Symbole de terres pauvres, difficiles à exploiter, du labeur.
La tuile : Matériau de construction ancestral, manufacturé, modeste.
L’acier : Représentatif de la sidérurgie et de la révolution industrielle.
Les totems ont donc été réalisés par famille de matériaux, choisis en fonction des espèces ciblées in situ.